retour à la liste des articles

Quelques phrases d’Antoinette Rychner et Dorothée Thébert

Après le monde«  Nous avons calé des corps contre des coussins, relevé des couvertures, essoré des torchons. Nous avons chanté des berceuses à celles dont l’œil devenait fixe. Nous avons caressé des cheveux. Des bras. Maintenu des torses en soubresauts. Humecté des lèvres, des gencives et des palais. Répondu en pleurant que nous ne comprenions pas ce qui était murmuré. Récité les vers préférés d’un poème. Bouché nos oreilles lorsque des gargouillis devenaient insupportables – les tendant, au contraire, lorsque venait le moment de percevoir un soupir ultime. »
Antoinette Rychner, Après le Monde, Buchet -Chastel.

« Je me tiens Thérèse et la chèvredebout, aux aguets, dressée au cœur de la nuit, vigilante dans ma posture, poussant les bords du monde. »

 

 

 

Dorothée Thébert, Thérèse et la chèvre, Art&fiction.