24.03.2025 - 18h30
Le passage à l’âge adulte est une renaissance.
Timba Bema
Bibliothèque publique de Neuchâtel
La maladie sans nom est un roman d’apprentissage qui retrace le choc et la transformation subis par Nyango en découvrant le visage sombre et hideux de son pays. Ses parents, monsieur Père et madame Mère ont réussi professionnellement et la maintiennent, ainsi Jacq-ange et Christabelle, son frère et sa sœur, dans un cocon qui les protège de leur environnement. N’ayant pas connu son père tombé lors d’une manifestation politique, monsieur Père se construit résolument en tournant le dos à la chose publique perçue comme dangereuse. De retour d’un contrôle routinier de santé en Espagne, il est visiblement fatigué, amaigri et méconnaissable. Contre toute attente, il décide de prendre sa retraite et de se consacrer aux voyages et à la traduction de la poésie de Nicolas Guillen. Nyango, très proche de monsieur Père, découvre que cette décision est mue par des accusations qui circulent à son encontre. En tant qu’expert-comptable, il est soupçonné d’avoir facilité des détournements de fonds d’un de ses clients qui n’est autre que ministre. Une enquête est ouverte pour les besoins de laquelle des agents de renseignement s’installent dans leur villa, bouleversant leur quotidien. Cette présence à la fois incongrue et intrusive contraint Nyango à sortir de sa naïveté pour en savoir plus sur l’histoire de sa famille. Insistante, elle interroge les non-dits, bouscule les silences et libère peu à peu la parole dans cette famille qui n’a pas l’habitude de se parler. Devant l’épreuve, les liens familiaux d’abord distendus se resserrent et se solidifient. Mais, parviendront-ils à sauver Nyango et les siens de cette maladie sans nom qui attaque lentement mais sûrement les fonctions vitales ?